Qui veut la peau de Roger Rabbit ? revient sur l'un des films les plus marquants de 1988, mêlant personnages animés et acteurs. Cet article éclaire les coulisses de cette production unique qui a su captiver le public.

📊 A retenir

Qui veut la peau de Roger Rabbit ? a connu un immense succès en France avec 5 878 731 spectateurs à sa sortie en salles.

Citations célèbres et distribution du film

Dans "Qui veut la peau de Roger Rabbit", l'intrigue explore les tensions au cœur du monde du cinéma d'animation classique d'Hollywood. Un mélange détonnant de prises de vues réelles et d'animation donne vie à ce buddy movie atypique.

Citations célèbres

Deux citations emblématiques de Qui veut la peau de Roger Rabbit résument à merveille l'esprit décalé du film :

"Quand ze dis ze veux, ça veut dire ze veux !" - Le Juge Demort, antagoniste tyrannique

"Picoti, picota… Mais c'est de la trempeeeettteee !" - Roger Rabbit, lapin animé maladroit

Distribution principale

Le long-métrage réunit un casting réparti entre acteurs en prises de vues réelles et voix pour les personnages animés :

PersonnageActeurVoix française
Eddie ValiantBob HoskinsMarc de Georgi
Le Juge DemortChristopher LloydPierre Hatet
DoloresJoanna CassidyDenise Metmer
Roger RabbitCharles Fleischer (VO)-
Jessica RabbitKathleen Turner (VO)-
Marvin AcmeStubby KayeYves Barsacq
RK MaroonAlan TilvernMichel Modo

Crédits et équipe créative

Outre le casting, Qui veut la peau de Roger Rabbit réunit une équipe de talents derrière la caméra :

  • Réalisateur : Robert Zemeckis
  • Scénaristes : Jeffrey Price et Peter S. Seaman
  • Producteurs : Steven Spielberg, Frank Marshall, Kathleen Kennedy
  • Animation : Supervision de Richard Williams

Historique des films cartoons hollywoodiens

Avant même l'avènement du cinéma, l'idée de marier animations et prises de vues réelles faisait déjà son chemin. Émergées entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle, les premières techniques de trucages ont conduit à l'apparition des tout premiers films à combiner ces deux univers. Mais c'est véritablement dans les années 1920 que cette fusion prend son envol avec l'essor des studios hollywoodiens et le développement des dessins animés.

L'Âge d'or du cartoon hollywoodien

Au cours des années 1930 et 1940, les studios d'animation connaissent leur véritable âge d'or, portés par les succès de productions telles que Blanche-Neige (1937) des Studios Disney ou le développement des célèbres Looney Tunes (1930-1969) et Merrie Melodies (1931–1969) chez Warner Bros. Cette période faste voit l'émergence de nombreux chefs-d'œuvre du 7ème art mêlant avec brio personnages réels et animés, à l'image de L'Apprentie sorcière (1940) de Disney, The Music Box (1932) avec Laurel et Hardy ou encore Mary Poppins (1964).

Pionniers du genre

En dépit de ces prouesses techniques, la véritable révolution n'interviendra que bien plus tard avec l'avènement de l'ère numérique et l'apparition d'outils en mesure de reproduire avec réalisme les interactions entre univers animé et réel (éclairages, textures, volumes). C'est dans ce contexte que Qui veut la peau de Roger Rabbit ? sort en salles le 18 octobre 1988, fruit d'une collaboration inédite entre Robert Zemeckis à la réalisation, Steven Spielberg à la production et Richard Williams à la supervision de l'animation.

Un succès historique resté dans les mémoires

Mariant avec virtuosité animations traditionnelles et prises de vues réelles, ce long-métrage culte revisite l'âge d'or des studios d'animation à travers une intrigue loufoque et haletante mêlant rebondissements et clins d'œil à foison. Malgré un budget colossal de 70 millions de dollars, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? convainc aussi bien le public que la critique et engrange plus de 349 millions de dollars de recettes à l'international. Le film rencontre un franc succès en France où il attire 5 878 731 spectateurs en salles, se hissant à la 3ème place du box-office national en 1988.

AnnéePays (millions de dollars)Monde (millions de dollars)
1988154329,8

Fort de ce triomphe critique et public, le film a largement contribué à redonner ses lettres de noblesse au cartoon en redorant l'image de cette forme d'expression souvent boudée par le grand public au cours des décennies précédentes. Plus qu'un simple divertissement familial, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? marque un tournant décisif dans l'histoire du 7ème art en devenant l'un des précurseurs de l'animation numérique moderne.

La production du film et ses personnalités clés

L'un des principaux facteurs ayant contribué au succès phénoménal de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? a été la réunion de grands noms du cinéma derrière ce projet ambitieux.

Steven Spielberg, le producteur visionnaire

En tant que producteur du film, Steven Spielberg a joué un rôle crucial. Non seulement il a apporté son expertise cinématographique reconnue, mais il a également mobilisé son vaste réseau de contacts pour obtenir les droits d'utilisation de nombreux personnages animés emblématiques. Cette prouesse a permis au film d'intégrer des héros issus de différents studios comme Disney et Warner Bros, faisant de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? un événement technique et cinématographique sans précédent.

Les collaborations prestigieuses de Spielberg

Parmi les studios ayant prêté leurs personnages figurent notamment :

  • Disney : Mickey Mouse, Donald Duck, les personnages de Blanche-Neige, Pinocchio, etc.
  • Warner Bros : Bugs Bunny, Daffy Duck, Porky Pig, etc.
  • MGM : Droopy
  • Paramount/Fleischer Studios : Betty Boop, Koko le Clown

Robert Zemeckis à la réalisation

Choisi pour diriger ce projet hors norme, Robert Zemeckis apportait son expérience des effets spéciaux après le succès mondial de sa trilogie Retour vers le futur. Sa vision audacieuse a permis d'intégrer harmonieusement les séquences animées aux prises de vues réelles, une prouesse technique pour l'époque.

L'expertise de Richard Williams pour l'animation

Supervisée par le légendaire Richard Williams, la partie animation a mobilisé plus de 300 artistes pendant 14 mois. Williams a puisé son inspiration dans les classiques des WB et de Disney, notamment les œuvres de Tex Avery et Bob Clampett. Son équipe a produit 82 080 images animées à la main, une prouesse technique conjuguée aux prises de vues réelles par Industrial Light & Magic.

Cette collaboration entre grands noms du cinéma, alliant leurs talents respectifs, a largement contribué au succès critique et commercial mondial de Qui veut la peau de Roger Rabbit ?, relançant l'intérêt pour l'animation traditionnelle.

Le succès retentissant de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? illustre la fascination du public pour l'univers des Toons et du mélange innovant entre animation et prises de vues réelles. Ce film a posé les jalons d'une nouvelle ère cinématographique, ouvrant la voie à de nombreuses productions exploitant ces techniques désormais incontournables. Les défis techniques ont été relevés avec brio, donnant vie à un monde où Toons et humains coexistent de manière crédible.